Oryx dammah
L'Oryx algazelle (Oryx dammah), parfois appelé Oryx de Libye, Oryx blanc, Oryx à cou roux ou Oryx à cornes en forme de cimeterre, vivait dans les steppes et les semi-déserts du centre du Niger, du Tchad, du sud de la Libye et du Sahara. Les dernières populations sauvages s'y sont éteintes dans les années 1970-1980. La survie de l'espèce repose aujourd'hui sur les populations captives : des projets de réintroduction sont en cours depuis le début des années 2000, dans les réserves du Maroc, du Sénégal et de Tunisie.
L'Oryx algazelle mesure environ un mètre vingt à l'épaule et pèse autour de 150 kilogrammes[1]. Son pelage court est blanc avec une poitrine et le bout de queue de couleur fauve et des marques noires sur le front et sur le dessus du museau. Ses cornes sont longues, fines, parallèles et incurvées vers l'arrière et peuvent atteindre 1 à 1,25 mètre chez les deux sexes.
L'oryx algazelle se nourrit de feuilles, d'herbes et de fruits, qu'il trouve dans les savanes, les steppes et les semi-déserts, cette oryx ne pénètre jamais dans le vrai désert[2], contrairement à l'addax. Les oryx se regroupent en hardes mixtes pouvant atteindre 70 animaux. Autrefois, les oryx algazelles pouvaient se regrouper en troupeaux de plusieurs milliers d'individus pour les migrations, mais désormais il n'y a plus suffisamment d'oryx pour cela. Historiquement, en période de sécheresse, les oryx algazelle migrent très loin à la recherche de pâturages verts et d'eau, bien qu'ils puissent survivre sans eau pendant plusieurs semaines, ses reins prévenant la perte d'eau en urine. Il peut aussi élever la température de son corps pour éviter de transpirer.
Après une gestation de 270 jours, la femelle met bas un seul petit.
En cas de danger, ils peuvent courir très rapidement, jusqu'à 60 km/h en pointe et ils peuvent aussi courir à 30 km/h pendant une demi-heure sans problèmes. Leurs cornes sont également un bon moyen de défense contre les prédateurs.
Les oryx algazelles de Libye, chassés à outrance pour leurs cornes, leurs viandes et leurs peaux, n'existent plus dans la nature. Autrefois, ils occupaient toutes les savanes arides et les semi-déserts du Sahara jusqu'en Égypte. Depuis l'année 2000, cette espèce est officiellement éteinte dans la nature[3] d'après la liste rouge de l'UICN.
Des projets et/ou actions de réintroduction sont toutefois en cours dans des parcs nationaux du Maroc, comme le Parc National de Souss-Massa et aussi en Tunisie, à l'image de ce qui s'est fait avec l'Oryx d'Arabie au Proche-Orient.
Le Tchad en appui avec le Sahara Conservation Fund et l'Environment Agency of Abu Dhabi met en place un projet de réintroduction de l'oryx algazelle dans l'aire protégée Ouadi Rimé Ouadi Achim (OROA)[4],[5]. Le premier groupe est arrivé au premier semestre 2016. Quelques semaines plus tard, un autre troupeau a rejoint le précédent convoi[6].
À l'heure actuelle cette espèce est au bord de l'extinction, alors qu'elle avait été domestiquée chez les anciens Égyptiens[7]. Elle s'élève facilement en captivité, y compris dans les zoos européens (à l'heure actuelle, les zoos rassemblent près d'un millier d'individus, dont la moitié en Europe).
Le nom d'algazelle vient de l'arabe al-ğazāl (l'antilope). Cimeterre est un emprunt au persan shamshīr (épée).
Oryx au zoo
Oryx au zoo
Oryx et son jeune au zoo de la Palmyre
Oryx algazelle au zoo de Madrid
Oryx dammah
L'Oryx algazelle (Oryx dammah), parfois appelé Oryx de Libye, Oryx blanc, Oryx à cou roux ou Oryx à cornes en forme de cimeterre, vivait dans les steppes et les semi-déserts du centre du Niger, du Tchad, du sud de la Libye et du Sahara. Les dernières populations sauvages s'y sont éteintes dans les années 1970-1980. La survie de l'espèce repose aujourd'hui sur les populations captives : des projets de réintroduction sont en cours depuis le début des années 2000, dans les réserves du Maroc, du Sénégal et de Tunisie.