Astrée hygrométrique, Géastre hygrométrique
Astraeus hygrometricus , l'Astrée hygrométrique[1] ou le Géastre hygrométrique[2], est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Diplocystaceae. Il est morphologiquement proche des Gasteromycètes du genre Geastrum, mais il s'agit d'une convergence évolutive, ces deux groupes étant très éloignés d'un point de vue systématique.
L'espèce est décrite pour la première fois par Christiaan Hendrik Persoon en 1801 sous le nom de Geastrum hygrometricus. Mais malgré une apparence générale similaire, A. hygrometricus n'est pas apparenté aux espèces du genre Geastrum. En 1885, Andrew P. Morgan justifie la création du genre distinct Astraeus par la plus grande taille des spores. Aujourd'hui, ce genre est classé dans les Boletales alors que Geastrum est rangé au sein des Geastrales, à proximité des Lycoperdales[3].
Le genre Astraeus est particulièrement commun dans les régions tempérées et tropicales. Originellement considérée comme cosmopolite, Astraeus hygrometricus a été scindée en plusieurs espèces et sa définition se limite aujourd'hui aux exemplaires Sud-européens de la France et la Turquie, avec A. telleriae présente sur sa bordure espagnole et grecque. Sur des bases phylogénétiques moléculaires, les populations asiatiques ont été nommées A. asiaticus et A. odoratus et les populations Nord-américaines ont été divisées en A. pteridis, A. morganii et A. smithii[4].
Lorsqu'ils ne sont pas ouvert, les jeunes spécimens ressemblent à des Vesse-de-loup. À maturité, le sporophore présente la forme étoilée caractéristique des genres Astraeus et Geastrum.
L'Astrée hygrométrique a pour capacité de s'ouvrir par temps humide afin d'expulser ses spores dans les conditions idéales et de refermer ses rayons lors de temps secs, afin de protéger son sporophore ; raison de sa dénomination. Les rayons ont une surface irrégulièrement fissurée, tandis que le sac à spores est brun pâle et lisse avec une fente ou une déchirure irrégulière au sommet. La gléba est blanche au départ, mais devient brune et poudreuse lorsque les spores arrivent à maturité. Les spores sont brun rougeâtre, grossièrement sphériques avec des verrues minuscules, mesurant 7,5 à 11 μm de diamètre[5].
Il s'agit d'une espèce ectomycorhizienne qui pousse en association avec les Chênes et les Pins, surtout sur les sols pauvres et sablonneux. Dans cette association, le mycélium de l'Astrée hygrométrique extrait de l'eau et des nutriments particulièrement le phosphore et reçoit des hydrates de carbone issus de la photosynthèse des arbres[6].
En Europe, l'Astrée hygrométrique est considérée comme non comestible[5] alors que les espèces asiatiques proches sont consommée au Népal[6] et en Inde, notamment au Bengale[7].
Le nom scientifique complet (avec auteur) de ce taxon est Astraeus hygrometricus (Pers.) Morgan[8].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Geastrum sous le basionyme Geastrum hygrometricum Pers.[8].
Astraeus hygrometricus a pour synonymes[8] :
Astrée hygrométrique, Géastre hygrométrique
Astraeus hygrometricus , l'Astrée hygrométrique ou le Géastre hygrométrique, est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Diplocystaceae. Il est morphologiquement proche des Gasteromycètes du genre Geastrum, mais il s'agit d'une convergence évolutive, ces deux groupes étant très éloignés d'un point de vue systématique.