Didymoglossum wesselsboeri est une fougère de la famille des Hyménophyllacées.
Cette espèce dispose des caractéristiques suivantes :
Comme toutes les espèces du genre, celle-ci compte 34 paires de chromosomes.
Cette espèce, tant épilithique qu'épiphyte dans les zones humides, est présente surtout dans les Caraïbes (Antilles, Cuba) et en Amérique du Sud (Guyane).
En 1831, William Jackson Hooker et Robert Kaye Greville décrivent cette espèce croyant avoir affaire à Trichomanes muscoides qui avait été décrite par Olof Peter Swartz en 1801[1].
En 1843, Karel Bořivoj Presl, à partir de l'exemplaire envoyé de Guyane par Leprieur constate qu'il s'agit d'une espèce différente et la renomme Trichomanes hookeri[2]. Il la place aussi dans le sous-genre Eutrichomanes. En choisissant comme épithète spécifique le nom du descripteur, comme cela en est l'usage pour lever une homonymie, Karel Bořivoj Presl va engendrer des homonymies ultérieures, en raison des multiples révisions de la famille et du nombre d'espèce dédiées à William Jackson Hooker.
William Jackson Hooker en 1846[3], Roelof Benjamin van den Bosch en 1859[4], John Gilbert Baker en 1875[5] et Carl Frederik Albert Christensen en 1906 confirment bien la différence entre les deux espèces.
En 1848, Karel Bořivoj Presl la déplace dans le genre Microgonium : Microgonium hookeri (C.Presl) C.Presl[6]
En 1875, Karl Anton Eugen Prantl la déplace dans le genre Hemiphlebium : Hemiphlebium hookeri (C.Presl) Prantl[7]. Il crée par là même un homonyme, Karel Bořivoj Presl ayant déjà appelé une autre espèce du même nom.
En 1962, Jan Gerard Wessels Boer publie une étude sur la section Didymoglossum concernant quatre espèces américaines, en particulier Trichomanes hookeri[8]. L'épithète spécifique forgé sur son nom est une dédicace par Atsushi Ebihara et Jean-Yves Dubuisson en raison de cette étude.
En 1974, Conrad Vernon Morton la classe dans le genre Trichomanes sous-genre Didymoglossum, section Microgonium p. 192
En 1989, Rolla Milton Tryon et Robert G. Stolze suggèrent une synonymie de Trichomanes kapplerianum avec Trichomanes hookeri mais cette synonymie n'a pas été retenue par Ebihara & al.[9]
Enfin, quand en 2006, Atsushi Ebihara et Jean-Yves Dubuisson veulent la reverser dans le genre Didymoglossum, ils sont obligés de lui donner une autre épithète spécifique puisqu'une autre espèce sous le nom de Didymoglossum hookeri avait déjà été décrite par Karel Bořivoj Presl en 1843[10].
L'espèce Didymoglossum wesselsboeri est classée dans le sous-genre Microgonium.
Cette espèce compte donc quatre synonymes, résultat des remaniements taxinomiques :
Trois variétés avaient été décrites pour Trichomanes hookeri :
Enfin, Carl Frederik Albert Christensen identifie un autre synonyme : Microgonium berteroanum C.Presl[11].
Par ailleurs, Gustav Kunze, par la description de deux espèces qu'il croit être Trichomanes hookeri C.Presl, crée un homonyme :
Didymoglossum wesselsboeri est une fougère de la famille des Hyménophyllacées.