Petromyzon marinus
La lamproie marine (Petromyzon marinus) est une espèce d'agnathes. Elle vit dans l'Atlantique Nord et est trouvée sur les littoraux atlantiques de l'Europe et d'Amérique du Nord, ainsi qu'en Méditerranée occidentale, et en Amérique du Nord dans les Grands Lacs.
Anguilliforme, brun ou gris sur le dos et blanc ou en gris sur le dessous, ce poisson atteint jusqu'à 90 cm (et autrefois 1 m selon les témoignages du XIXe ou début XXe siècle). Les Lamproies adultes s'attaquent à une grande variété de poissons en utilisant leur ventouse buccale pour se coller à la peau d'un poisson. Leurs dents peuvent râper la peau et les écailles et pénétrer la chair du poisson. La lamproie peut ensuite aspirer les fluides de la chair du poisson parasité, sa salive contenant des anticoagulants. Les victimes peuvent mourir d'une perte excessive de sang ou d'infection.
Les jeunes sortent de l'œuf au stade larvaire. Ils sont aveugles, mais néanmoins sensibles à la lumière. Leur bouche a la forme d'une ventouse, mais sans dents. Ils vont vivre 3 à 7 ans, enfouis dans la vase où des substrats sablo-vaseux en se nourrissant par filtration. Une fois qu'ils ont atteint une certaine longueur, les larves se métamorphosent ensuite en jeunes lamproies qui entament une vie parasitaire en se nourrissant des tissus et du sang du poisson hôte[2]. Elles migrent vers la mer (c'est la dévalaison)[3]. Elles y deviennent adultes et après un[4] ou deux ans[5], devenues sexuellement matures, elles cessent de se nourrir et remontent alors vers les sources où elles vont frayer puis mourir. Et le cycle reprend.
La lamproie marine passe en mer une partie de son cycle de vie, le long du plateau continental ou près des côtes, jusqu'à au moins 110 m de profondeur, mais c'est un anadrome qui, comme le saumon, remonte les fleuves et rivières pour venir se reproduire en eaux douces.
En France, l’espèce est considérée comme étant menacée d'extinction[6].
La lamproie marine n'a pas de mâchoire mais un disque buccal garni de nombreuses pointes cornées et d'une lame courte armée de deux pointes contiguës − alors que les autres poissons, dans leur grande majorité ont deux mâchoires, c'est-à-dire la partie mobile et celle qui est fixe. Son corps est marbré. Elle a deux petits yeux.
Elle possède deux longues nageoires dorsales distinctes.
Cet animal, comme l'anguille ou la myxine, est adapté à des environnements, des salinités et des profondeurs très diverses.
L'hémoglobine de cet animal intéresse les scientifiques car il présente un mélange curieux et tout à fait unique de caractères et propriétés à la fois primitifs et hautement spécialisés[7]. D'un poids moléculaire d'environ 17 kDa, comme celui de l'hémoglobine musculaire, il contient apparemment un hème. Son point isoélectrique est celui d'une hémoglobine typique d'invertébré. Les acides aminés qui la compose ne sont cependant qu'en partie caractéristiques des hémoglobines d'invertébrés, pour l'autre partie, ils évoquent plutôt une hémoglobine de vertébrés [8]. Une étude[7] a mesuré la courbe d'équilibre en oxygène de ce pigment à différents pH ; c'est une hyperbole rectangulaire comme celle qu'on observe avec l'hémoglobine du muscle des vertébrés[7]. L'hémoglobine d'invertébrés tels que le ver Nippostrongylus ou celui de certaines larves de mouches de la famille des Oestridae (qui sont des parasites d'animaux vivants) semblent principalement servir au stockage de l'oxygène et peu à son transport. l'hémoglobine de la lamproie est au contraire un agent efficace du transport de l'oxygène grâce à une affinité assez faible pour l'oxygène et un très grand effet Bohr ; il rivalise avec les hémoglobines plus efficace trouvées dans le sang des vertébrés[7].
La lamproie marine est traditionnellement consommée en Europe (région bordelaise, Portugal), mais pas en Amérique du Nord, où les autorités ont invité les consommateurs à mieux tenir compte du taux de mercure dépassant fréquemment les normes chez certains poissons.
Sa chair était déjà jugée délicate dans l'antiquité : le poète Horace a chanté les lamproies dans ses vers, en tant que mets culinaire[9]. Elle était appréciée au Moyen Âge.
Actuellement les captures suffisent à peine aux demandes locales où la lamproie marine est utilisée dans des préparations typiquement régionales comme la « lamproie à la bordelaise ». Sa chair a un goût d'ail et elle est très salée du côté du gras.
Atlantique Nord-Est, de l'Islande et du Nord de la Norvège jusqu'au Maroc, Atlantique Nord-Ouest, mer Baltique, Méditerranée Ouest[10].
Au XIXe siècle[11], elle a pénétré et colonisé les Grands Lacs américains, où elle se montre inhabituellement « nuisible », en attaquant les espèces locales[12],[13]. Depuis, dans la région des Grands Lacs, cette lamproie est considérée comme un ravageur invasif.
Petromyzon marinus
La lamproie marine (Petromyzon marinus) est une espèce d'agnathes. Elle vit dans l'Atlantique Nord et est trouvée sur les littoraux atlantiques de l'Europe et d'Amérique du Nord, ainsi qu'en Méditerranée occidentale, et en Amérique du Nord dans les Grands Lacs.
Anguilliforme, brun ou gris sur le dos et blanc ou en gris sur le dessous, ce poisson atteint jusqu'à 90 cm (et autrefois 1 m selon les témoignages du XIXe ou début XXe siècle). Les Lamproies adultes s'attaquent à une grande variété de poissons en utilisant leur ventouse buccale pour se coller à la peau d'un poisson. Leurs dents peuvent râper la peau et les écailles et pénétrer la chair du poisson. La lamproie peut ensuite aspirer les fluides de la chair du poisson parasité, sa salive contenant des anticoagulants. Les victimes peuvent mourir d'une perte excessive de sang ou d'infection.