Oxyura jamaicensis
L'érismature rousse (Oxyura jamaicensis) est une espèce de canard qui possède une caractéristique particulière : elle préfère fuir le danger à la nage ou en plongée plutôt que de s'éloigner à tire-d'aile. En vol, ses petites ailes battent si vite qu'elles bourdonnent.
Elle se rencontre surtout dans l'ouest du Canada. Elle niche en quelques endroits au Québec et elle est devenue invasive en Grande-Bretagne. On l'observe également de la Colombie jusqu'au Chili et la Terre de Feu, à l'ouest et aux contreforts des Andes argentines.
Échappée d'élevage, l'érismature rousse se propage en Europe où elle s'hybride avec l'érismature à tête blanche (Oxyura leucocephala). Cette dernière étant en danger d'extinction, l'érismature rousse est considérée comme indésirable en Europe.
En France, l'érismature rousse a fait l'objet d'un plan d’éradication efficace par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) dans les années 2000[1].
Un arrêté ministériel de février 2018 la classe comme espèce envahissante[2].
En Europe, l'érismature rousse est inscrite depuis 2016 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne[3]. Cela signifie que cette espèce ne peut pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne[4].
Elle émigre au plus tard à la mi-automne. Le mâle relève souvent sa queue à 90° puis se frappe la poitrine lors de la parade nuptiale ; c'est une caractéristique de l'espèce. Le mâle et la femelle se font rarement entendre l'automne.
L' Oxyura jamaicensis rubida, considérée auparavant comme une sous-espèce est désormais traitée comme monotypique car faiblement différenciée (Carboneras & Kirwan 2017).
Oxyura jamaicensis
L'érismature rousse (Oxyura jamaicensis) est une espèce de canard qui possède une caractéristique particulière : elle préfère fuir le danger à la nage ou en plongée plutôt que de s'éloigner à tire-d'aile. En vol, ses petites ailes battent si vite qu'elles bourdonnent.